Dans leur livre “Apprendre à réviser”, Jerôme Saltet et André Giordan nous donne les 7 conditions nécessaires à une bonne mémoire. Les voici :
Désirer retenir
Se fixer pour objectif de retenir et les raisons de cet objectif sont la base. Nous pouvons ajouter le côté émotionnel de l’expérience d’apprentissage. Ce qui nous émeut s’ancre mieux dans la
mémoire. Donc, si les révisions sont fastidieuses, essayer de les rendre vivantes/créatives en s’y intéressant plus profondément et/ou en imaginant des histoires autour de ce qu’elles contiennent
(comme pour la réalisation d’un film).
Pour faciliter l’immersion dans les révisions et la concentration nécessaire à la mémorisation, il y a quelques prérequis :
– un espace de travail net
– utiliser des petits papiers pour noter les idées qui passent par la tête
– ne pas surcharger le cerveau avec des bruits parasites (comme les notifications du smartphone ou la TV), éviter aussi les images vues trop rapidement
Comprendre l’information
La mémorisation est facilitée lorsqu’on comprend ce qu’on apprend. De quoi cela parle-t-il ? Où se situe l’action ? Comment relier ceci à ce que je connais déjà ?
Cette association entre ce qui est connu et ce qui est inconnu pour le moment est essentielle car elle renforce aussi la confiance en soi. De plus, cela crée du sens :
– partir de ce que l’on connait déjà pour apprendre quelque chose de nouveau : “Qu’est-ce que je connais déjà à ce sujet ?”
– créer des liens entre les cours
– se poser des questions sur le sujet : les 5 W des journalistes sont utiles pour cela (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Pourquoi ?)
Structurer l’information: On mémorise mieux quand les informations sont regroupées et structurées.
– clarifier, mettre sous une forme compréhensible
– hiérarchiser : repérer le plan, les parties et l'enchaînement
– faire un effort de cohérence : rapprocher le nouveau à l’ancien
Repérer les habitudes de son cerveau: Préférez-vous entendre, lire, mimer l’information ? Si votre préférence est d’entendre, enregistrez-vous et diffuser plusieurs fois ce que
vous voulez retenir (comme si vous écoutiez un livre audio). Si vous êtes plutôt visuel, utilisez des cartes mentales ou du sketchnoting.
– traduire l’information en images mentales visuelles, auditives ou corporelles.
– surligner des mots-clés ou trouver des exemples évocateurs pour vous pour retenir des infos
– cumuler les différentes voies : auditives, visuelles, kinesthésiques
S’entraîner à mémoriser
La mémoire est un muscle. Plus elle s’exerce, plus elle se développe et se renforce. Les répétitions sont donc essentielles pour ancrer les connaissances.
– le soir même, reprendre l’ensemble des cours car les connaissances sont fraîches. Annoter et surligner (ou transformer en sketchnote).
– une semaine ou un mois avant l’examen : reprendre l’ensemble pour avoir une vision plus globale.
– la veille, revoir l’ensemble plus vite : quelques minutes par page ou par fiche pour mémoriser les détails.
Dormir sur le savoir à mémoriser
On retient ce qu’on a oublié et réappris, à condition de respecter certaines conditions. La mémoire a besoin de temps pour “décanter”.
– profiter du sommeil car le cerveau révise seul si les informations ont été correctement structurées et revues.
– faire des pauses ou des siestes de 5 à 20 minutes entre deux instants de mémorisation
– varier les types de mémorisation : alterner les moments de répétition mécanique et ceux de réflexion ; travailler pendant des séquences courtes et intensives, suivies de multiples
réactivations.
– planifier les révisions, prendre de l’avance : des révisions soigneusement dosées ont un meilleur rendement
Situer la mobilisation de l’information: Imaginer toujours les situations dans lesquelles le savoir sera restitué. Cette préparation mentale aide à s’entrainer à restituer le jour
même (baisse de stress face à la situation) et fixe un objectif positif de réussite.