Source: Cogito'Z - Jeanne Siaud Facchin
Un trouble d'apprentissage est défini comme un un trouble spécifique et isolé dont les causes relèvent d'un dysfonctionnement cognitif à minima ou d'un retard dans l'organisation cognitive de la pensée.
Les troubles d'apprentissages peuvent être limités à une fonction spécifique : le langage, la mémoire, l'attention, le calcul, les repères dans le temps et dans l'espace… ou étendus à plusieurs secteurs intellectuels.
On distingue également les troubles qui apparaissent chez des enfants dont l'intelligence est normale ou supérieure et les troubles qui proviennent d'un retard global du développement cognitif.
Et, évidemment et pratiquement toujours, il existe une intrication étroite entre troubles des apprentissages et souffrance psychologique. Un trouble d'apprentissage perturbe lourdement l'adaptation de l'enfant à son environnement et crée au sein de la famille de très nombreux et douloureux conflits.
Les principaux troubles des apprentissages sont :
Dans d'autres cas encore, le potentiel d'apprentissage est intact, mais impossible d’accès, en partie bloqué ou complètement inhibé soit par un trouble d'apprentissage spécifique, soit par une difficulté psychologique. C'est la facette de l'échec scolaire sur le versant psychologique.
L’autisme de haut niveau (encore appelé Asperger) combine des compétences cognitives intactes ou élevées à certaines fragilités psychologiques et en particulier dans les interactions sociales. L’autisme de haut niveau peut être compatible à un parcours de vie satisfaisant.
Les hypothèses diagnostiques chez un enfant et un adolescent en difficultés scolaires sont bien sûr plus complexes. De nombreuses autres difficultés peuvent être repérées. Nous en avons décrit les plus importants et les plus envahissants. De plus, certains troubles peuvent être associés, ce qui est fréquent. D'autres apparaissent de façons isolées.
Mais quelle que soit l’origine des difficultés, l’échec scolaire a des répercussions sur le développement psychologique global. Se sentir en difficulté ou en échec impacte considérablement l’estime de soi et le sentiment de compétence. L’enfant se sent de moins en moins capable de répondre aux sollicitations scolaires et se démotive…
… La motivation : Moteur de tout apprentissage, de tout désir de savoir et d'apprendre, n’est plus au rendez-vous. Sans motivation l'enfant le plus intelligent et le plus compétent n'arrive plus à se servir de son potentiel, de ses ressources, il n'a plus envie, … Tout un travail de remobilisation, de réanimation doit alors être rapidement entrepris au risque d'un péril scolaire et personnel lourd de conséquences.
Les apprentissages sont au centre de l'école, l'enfant est au centre de l'école, l'école est au centre de la vie de l'enfant. Un échec scolaire retentit sur toutes les sphères de sa personnalité, sur toute sa vie affective, sur tout son développement.
C'est un enjeu majeur dans la santé psychologique de l'enfant.