Les violences éducatives ordinaires (VEO) ne se limitent pas juger le parent qui met une fessée à son enfant.
La loi adoptée qui vise à les interdire vient simplement placer l'enfant sur un pied d'égalité avec les adultes sur la question de la manière dont on peut se comporter ou non avec lui.
Je ne vois pas ce qu'il y a de dérangeant à cela, ni pourquoi elle est tournée avec tant d'ironie.
Le vrai problème, à mon sens, c'est qu'elle vient percuter des habitudes éducatives bien ancrées qu'on a probablement reçu, et que peut-être nous faisons avec nos enfants. on se sent alors jugé, et coupable, alors qu'il n'y a aucune volonté de nuire.
Mais comme entre adultes, avec les enfants, l'amour ne suffit pas; l'amour ne peut pas tout justifier, tout autoriser.
Agir contre les VEO dans son quotidien, c'est interroger nos méthodes et se demander si elles seraient tolérables, utiles et aidantes pour nous-même.
Quand vous faites mal quelque chose, acceptez-vous qu'on vous rabaisse d'idiot, de débile? Qu'on vous menace d'une punition? qu'on vous prive d'une partie du repas?
Comme pour vous, un enfant est tout à fait capable un message sans être rabaissé, insulté, menacé, puni, privé, exclu à la moindre occasion. Delphine Poher
Source: Apprendreaeduquer.fr