Préambule: la motivation, clé du cercle de la réussite
Les défauts d'attention qui pénalisent tant les élèves peuvent aussi être en lien avec un manque d'enthousiasme, d'intérêt porté à l'activité, au climat/ambiance, à de l'ennui.
Mais aussi, à une faible estime de soi, et à un manque de confiance en ses capacités.
Or, comme pour nous, la motivation est le moteur des enfants dans les processus d'apprentissage. Si nous n'avons pas le pouvoir de modifier les contenus des leçons, ni même la manière de les transmettre, nous pouvons aider les enfants:
- mieux comprendre les mécanismes de la motivation
- valoriser chaque progression, et surtout un équilibre entre reproches et valorisation (plutôt que de ne pointer que ce qui fait défaut)
- considérer les erreurs comme inhérentes à tout apprentissage, comme une occasion de s'améliorer
>> pratiquer le renforcement positif
On peut distinguer 2 formes de motivation.
1) la motivation extérieure: l'enfant se motive car il sait qu'il obtiendra une récompense. Cet objectif lui donne la force pour atteindre au mieux son objectif (bonne note/appréciation, cadeau, médaille...)
Inconvénient: parfois la récompense ne suit pas les efforts fournis, entraînant ainsi de la déception, de la colère, un découragement, voire une décision de ne plus se démener pour rien. D'autre part, l'enfant/ado sera amené à fournir des efforts sans que cela ne soit récompensé: si il est habitué à ce fonctionnement, il ne trouvera aucun intérêt à se "casser la tête" pour rien.
2) la motivation intrinsèque (intérieure)
L'enfant/ado s'auto-motive, comme s'ils se lançait des défis qui mettent en jeu ses capacités/habiletés. La fierté qu'il éprouve dans ses progressions, réussites (mêmes les plus "petites"), lui suffisent à éprouver du plaisir dans ce qu'il entreprend.
Pour encourager ce type de motivation, il est important que l'adulte montre l'exemple. Par exemple, en ne considérant pas l'erreur comme un échec, mais plutôt comme une occasion de s'améliorer. En reconnaissant les progressions, en partageant sa joie de voir l'enfant faire des efforts. en lui proposant des activités qu'il est capable de réussir, et qui soit en relation avec les centres d'intérêt de l'enfant (même si ils sont différents de celui de l'adulte).
On peut aussi proposer à l'enfant, quand cela est possible de se programmer des "récompenses" dans l'ordre du raisonnable. Par exemple, sur le temps des devoirs:
- je fais mes maths et quand j'ai fini, je fais telle ou telle activité qui me plait pendant 10-15 mn. Et après je fais mon français, et quand j'ai fini...etc.
On peut également participer en proposant des activités à partager après une tâche accomplie.
Inconvénient: aucun ! Que des bénéfices !
Ce qu'il est facile de mettre en place pour stimuler la motivation de l'enfant:
- passer du temps avec lui, au moins 15 mn par jour, et être pleinement disponible pour lui. L'écouter sans l'interrompre/critiquer/juger/conseiller (je sais, c'est dur au début!), sur sa journée. Faire un jeu avec lui (sans) regarder son tél, ou penser au repas).
Cela n'a l'air de rien, et pourtant! Cela nourrit intensément et durablement un lien de confiance/d'écoute dans votre relation, et la preuve que vous êtes à son écoute, et vraiment là pour lui. Quand vous lui direz "je suis fier de toi", cela résonnera fortement chez lui.