"Il est impulsif, il ne parvient pas à inhiber certains comportements automatiques... et ça nuit à ses apprentissages.
Il crie la réponse avant même qu'on ait finit de poser la question (et ça énerve)
Il commence son travail avant la fin de la consigne (et tombe à côté)
Il écrit sa réponse et réfléchit après (et son cahier est bourré de ratures)
Il part chercher son cartable oublié dehors, s'arrête à la 1ère fleur sur son passage (et revient avec un bouquet de fleurs mais sans son cartable)
L'enjeu est le suivant :
Non pas de demander à l'enfant d'arrêter d'être impulsif (c'est souvent inutile car il ne fait pas exprès)
Mais plutôt de l'aider petit à petit à prendre le contrôle sur son impulsivité. Essayer d'agir sur-elle, trouver des astuces, la contourner. Et améliorer ses capacités d'inhibition.
Le jeu est un très bon outil pour s’entraîner. La volonté de gagner pousse l'enfant à se dépasser. C'est un vecteur de motivation très puissant".
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Ces petits jeux peuvent être proposés en amont aux enfants qui ont mal à contrôler leurs impulsions. Ils seront d’autant plus utiles quand un accompagnement émotionnel leur est proposé sur le moment quand ils se retrouvent dans une situation d’impulsivité. Reconnaître les impulsions et la capacité des enfants à les surmonter est un complément efficace à ces petits exercices :
« Tu as le droit d’être en colère et ta colère est si forte qu’elle te donne envie de frapper mais tu n’en as pas le droit. C’est dur, parfois mais tu peux toujours choisir de ne pas frapper. »
Les adultes pourront d’ailleurs faire mention d’un ou plusieurs jeux pour rappeler à l’enfant qu’il est effectivement capable de contrôler ses pulsions (“C’est comme quand tu joues à… Tu es capable de te contrôler, tu l’as déjà fait !”).
Un grand classique : un joueur pose des questions à l’autre et ce dernier ne pas répondre aux questions du premier par “oui” ni par “non”.
Dès que l’un prononce le mot “oui” ou “non”, on change les rôles.
Là encore, un grand classique : un joueur donne une consigne en la faisant précéder des paroles “Jacques a dit”. Si la consigne est bien précédée des paroles “Jacques a dit”, l’autre joueur doit l’effectuer. Si la consigne est donnée sans dire “Jacques a dit”, personne ne doit bouger.
Plus les consignes sont données avec rapidité, plus les chances de se tromper sont grandes.
Les joueur se placent en face du meneur de jeu. Le meneur de jeu donne une consigne comme “tournez à droite”. Le jeu consiste à faire exactement l’opposé (tourner à gauche dans l’exemple).
Pour maintenir l’intérêt du jeu, on pourra donner des consignes de plus en plus complexes comme “avancez le pied droit” : les joueurs devront alors reculer le pied gauche.
Le meneur de jeu choisit une action, de préférence une action qui se fait d’habitude sur un rythme rapide (courir, manger, se brosser les dents…). Les autres joueurs devront effectuer cette action au ralenti, le plus lentement possible.
On peut proposer ce jeu à des enfants qui ont tendance à se bagarrer : ils pourront se bagarrer pour de faux (sans se toucher) et au ralenti.
Un joueur de place face à un mur et les autres joueurs se placent à 20 mètres derrière lui. Le joueur face au mur dit : “un, deux, trois” et les enfants peuvent avancer. Dès que le premier joueur dit “soleil”, il se retourne et les autres doivent arrêter de bouger et se figer. Si l’un d’eux bougent, il doit repartir à la ligne de départ. Le gagnant est celui qui arrive au mur sans se faire prendre.
Une variante du principe de ce jeu est celui de la statue : un adulte passe de la musique et les enfants courent. Quand l’adulte étaient la musique, les enfants doivent se figer. L’adulte pourra réduire l’intervalle de temps entre chaque coupure de musique pour rendre le jeu plus amusant et plus difficile.
On donnera des consignes relevant du corps en faisant intervenir la notion de rythme (par exemple : assis/debout en frappant dans les mains).
On peut compliquer les choses : au début, les enfants sont assis puis on varie les consignes.
Je frappe une fois dans mes mains, on se lève; je frappe deux fois dans mes mains, on garde la position dans laquelle on se trouve.
Je frappe de nouveau une fois, on s’assoit; je frappe deux fois, on garde la position assise…
A la maison, notre coup de coeur va pour Mon Grand Livre de Jeux : 60 labyrinthes (éditions Lito).
Des labyrinthes avec des obstacles à franchir, des labyrinthes avec des objets à ramasser, des labyrinthes avec des lettres pour découvrir qui dit quoi… 60 labyrinthes de toutes les formes et de toutes les couleurs pour bien s’amuser.
A partir de 5 ans.
Bazar Bizarre est un jeu de réflexe et de réflexion de la marque Gigamic.
Ce jeu se présente sous forme de cartes et de 5 pions. Les cartes représentent des objets de couleurs différentes et les pions représentent ces mêmes objets.
Il s’agit d’identifier et d’attraper au plus vite l’objet représenté sur la carte retournée, s’il est de la même couleur sur la carte et sur le pion. Si aucun objet représenté sur la carte n’est de la même couleur que sur les pions, il faut attraper la pièce qui n’a absolument rien en commun avec la carte (ni la couleur ni l’objet).
La règle parait assez simple mais demande un vrai travail de réflexion et d’observation.
A partir de 6 ans.
D’autres jeux d’observation sur le principe de Bazar Bizarre participe également à apprendre à contrôler l’impulsivité : Clac Clac, Dobble, Pippo, Torteliki, Set (pour les plus âgés)…
Le but ? Recouvrir la carte jouée précédemment avec une carte de la même couleur ou avec le même symbole.
Mais attention aux cartes Action… et aux coups de bluff que chacun peut tenter à tout instant !
A partir de 5/6 ans.
Les jeux d’adresse et d’équilibre apprennent à contrôler les gestes et à réfléchir avant d’agir, à inhiber les premiers réflexes, à “résister”.
En voici une petite sélection :
Mes premiers jeux Pyramide d’animaux (Haba) – à partir de 3/4 ans
Le dauphin équilibriste – à partir de 3/4 ans
les Mikado – à partir de 5/6 ans
Jenga (Hasbro) – à partir de 6 ans